jeudi 2 avril 2015

La jeunesse actuelle a-t-elle envie de devenir adulte ?

Cet article est tiré de ce blog du journal Le Monde, dont j'ai sélectionné les commentaires les plus intéressants (commentaires que je conseille vivement de lire car ils apportent autant - sinon plus - que l'article en lui-même), en corrigeant les (parfois nombreuses) fautes d’orthographe et de grammaire.


Personnages de la série "Skins" (source)

"Notre génération ne sait plus quand s’arrêter de faire la fête" : cette phrase du Londonien Clive Martin, argumentée dans un long billet publié sur Vice (traduit en français), s'appuie sur son constat, un brin désabusé, d'un manque de volonté globale pour les vingtenaires ("de vingt à ving-neuf ans" dit le Larousse) à se conformer aux "grands principes qui régissent la vie d'adulte" et à reproduire le schéma de leurs parents. A savoir, selon lui : "fonder une famille et posséder un bien immobilier".

Dans un style qui mêle les références à de grandes thématiques historiques et sociales (la fin du baby-boom en Grande-Bretagne, le coût immobilier en forte augmentation, la part de plus en plus grande de jeunes britanniques vivant chez leurs parents) et de nombreuses observations personnelles, l'auteur décrit des "régiments de jeunes hommes et de jeunes femmes" qui ne "savent pas quoi faire" et n'arrivent pas à "inventer une nouvelle façon de vieillir" :
"Je n'ai pas encore trente ans, mais je n'en suis pas bien loin. Quand je me penche sur ma vie, je remarque qu'elle n'a pas beaucoup changé depuis mes 17 ans. L'été que je viens de passer est un bon exemple. Je me souviens avoir erré dans les rues de Londres avec mes potes, vidé des canettes de bières, entonné des chants de supporters, essayé de m'incruster à des fêtes, envoyé des textos à des meufs pour savoir ce qu'elles faisaient (mais elles ne m'ont jamais répondu), tapé des demi-grammes de coke, écouté Underworld et passé mes après-midis en jogging. (...) Selon moi, ce rejet global et exclusif de la maturité constitue un enjeu majeur, qui influencera probablement les futurs écrivains pour décrire notre génération. Ils raconteront comment nous avons brisé les schémas traditionnels : avoir des enfants, une maison et un boulot qui méritent qu'on trime en permanence. Ils décriront comment nous nous sommes enfermés dans une mentalité d'adolescent."

Comme un écho à ce descriptif acerbe ("évident" et "pertinent" pour certains, ou seulement amusant par son exagération pour d'autres), le New York Times a ouvert, jeudi 25 décembre 2014, ses colonnes à un débat de plusieurs spécialistes, qui tentent de déterminer si le concept d'âge adulte est "retardé" ou carrément "oublié" pour les jeunes générations actuelles. Leurs observations recoupent, sur de nombreux aspects, celles du texte publié sur Vice.

"Le mariage, les enfants, un salaire et une maison sont les marqueurs traditionnels de l'âge adulte. Prenez un effondrement économique qui touche particulièrement les jeunes, associez le avec une culture toujours plus grande d'individualisme et de narcissisme, et vous aurez comme résultat une disparition progressive de ces marqueurs", écrit W. Keith Campbell, chercheur en psychologie à l'université de Georgie, quelque peu fataliste :
"Être adulte est de plus en plus vu comme un choix de vie. Je peux assumer des responsabilités d'adultes, (...) ou je peux juste choisir la Xbox et décider de ne pas commencer ma carrière ou entamer une relation adulte avec quelqu'un. (...) Cela peut être le vieux modèle d'une sociabilisation adulte repoussée à plus tard, ou bien la naissance d'une nouvelle culture d'"âge adulte en option". Je pense que les deux arrivent en ce moment, et je suis à la fois curieux et nerveux de voir à quoi cela va conduire."

Pour autant, les autres auteurs à qui le New York Times donne la parole sont plus terre-à-terre, expliquant ces évolutions par le contexte économique.

•    Lire aussi : Frustrée, la jeunesse française rêve d’en découdre

La situation en France

"Pour beaucoup de jeunes, avoir des enfants coûte trop cher", résume la journaliste Jessica Grose, selon qui les jeunes d'aujourd'hui sont seulement "rationnels" : "ils ne veulent pas avoir d'enfants qu'ils ne pourront pas élever convenablement".
"Les millenials [les 15-32 ans] seront bien moins obsédés par l'idée de la propriété que leurs prédécesseurs", analyse l'économiste Ian Shepherdson : "il est bien plus facile pour un locataire de déménager pour profiter d'une opportunité de carrière, et c'est quelque chose d'important dans une économie (...) où les gens ne s'attendent plus à travailler pour le même employeur dans la même ville toute leur vie."
"Les millenials [les 15-32 ans] sont bien plus lents que leurs parents à se marier. La mollesse de l'économie y est sûrement pour quelque chose", selon Kim Parker, une directrice de recherche de l'institut Pew Center : "d'après nos observations, un quart des millenials ne se seront jamais mariés lorsqu'ils auront atteint le milieu de leur vie. Ce sera la part la plus haute jamais observée dans l'histoire moderne."
Dans ce paysage, le point de vue le plus optimiste vient de l'avocate Binta Niambi Brown, qui trouve "admirable" la manière dont les jeunes générations prennent leurs décisions. Elle remercie en ça Internet et les réseaux sociaux : "l'économie du partage, si elle devient plus solide, pourra permettre de réduire la consommation. (...) La technologie donne aux jeunes adultes des possibilités que les générations précédentes ne pouvaient pas avoir au même âge."

Réactions des internautes à cet article :

« Faire un enfant pour qu’il obtienne encore moins avec encore plus d’efforts c’est limite criminel »

« Et si on se posait la question des effets secondaires de la génération des enfants rois ? Une génération pour qui on a aplani le terrain de la vie quotidienne (que ce soit en famille, dans la société et à l’école). Quand ils arrivent devant la montagne de la vie adulte, il est normal que beaucoup d’entre eux préfèrent rester dans la vallée ou attaquer l’ascension en mode touriste. »

« Le modèle classique d’accession au statut d’adulte (mariage, accession à la propriété, enfants) est trop souvent un échec, donc on ne peut pas reprocher aux nouvelles générations de s’en tenir à distance. »

« Libre à chacun de se battre pour le pavillon de banlieue, l’endettement à vie, les 42 ans à faire la même chose chaque jour, l’enchainement à vie au même partenaire et la reproduction pour la reproduction. Certains d’entre nous ont d’autres valeurs et choisissent un mode de vie différent. Cela n’en fait pas des perdants pour autant. J’ajoute à cela qu’on nous bassine depuis des années avec la flexibilité, à laquelle il est de bon ton de se conformer sans rechigner. Il est difficile d’être à la fois flexible professionnellement et marié avec deux enfants et un pavillon de banlieue, il ne faut donc pas s’étonner si le modèle traditionnel est en perte de vitesse. »

« La flexibilité, qui est l’ordre donné depuis un moment déjà (les années 90 ?) n’est en effet absolument pas compatible avec un projet familial – sauf pour ceux qui ne craignent pas de squatter ici ou là avec leur bébé sous le bras. »

« Quelle escroquerie générationnelle est devenue en quelques décennies la retraite par répartition. »

« C’est évident, on ne peut pas tout avoir, la liberté et le couple, la liberté et la stabilité, le travail et les enfants (et à un autre niveau, par exemple l’effondrement démographique et l’absence d’immigration). Notre société a fait des choix débiles (pour la période 68, ce n’est pas surprenant), elle assume maintenant les conséquences, une société malheureuse, le déclin. »

« Voilà une génération qui en a raz la gueule d’à peu près tout , qui n’a jamais autant bouffé que maintenant, voyagé, joui, fumé, bu, qui a un accès illimité à la connaissance grâce à Internet, qui peut télécharger tout ce qu’elle veut à toute heure, qui a une offre de loisirs à n’en plus finir, qui peut se connecter partout et dialoguer quand elle veut avec qui elle veut, qui jouit de la liberté de conscience et de la liberté religieuse, de la liberté politique comme de la liberté de philosopher, qui peut acheter tout ce qu’elle veut quand elle veut, qui se douche et qui chie dans de l’eau potable, bref qui a un mode de vie à faire fantasmer la planète entière (mode de vie qui au passage était « à peine imaginable » pour ses parents et « complètement inimaginable » pour ses grands-parents et pour tous ses ancêtres en remontant jusqu’à la première bactérie)… Franchement, qu’elle ait au moins la décence de cracher pour de bon à la face du reste de l’Humanité Et puis qu’elle libère le terrain, ça fera de la place. »

« Les jeunes vivent un paradoxe, ils sont aujourd’hui gâtés à titre individuel par leurs parents et spoliés collectivement par les générations de ces mêmes parents pour ce qui est des possibilités de s’émanciper économiquement. L’effet de ciseau est terrible entre la vie à l’abri de la famille et les débuts d’une vie indépendante. Face à l’impasse qui se dresse devant eux, ils cèdent aux formes d’hédonisme auxquels ils ont accès, profitent de la diffusion des technologies, souvent dans la mesure des moyens de leurs parents, et tournent le dos à la voie escarpée qui conduit à l’âge adulte faute de perspectives motivantes. Une sorte de carpe diem permanent qui devient fuite en avant.
Plus d’idéal collectif ou individuel, plus d’envie, plus de possibilité de se construire dans le temps, je ne vois guère de motifs d’optimisme pour une bonne partie de ces jeunes. »

« J’ai 38 ans et encore un peu de mémoire. Je me souviens très bien que lorsque j’étais ado le discours sur ma génération était exactement la même. On s’est assagi comme la génération qui nous suit va s’assagir parce qu’il vient un moment ou faire la fête n’a plus le même goût et on veut quelque chose de plus solide (ce qui ne veut absolument pas dire que je regrette mes années de fête, ni que je pense que la « quelque chose de plus solide » est nécessairement une famille et un boulot fixe). »

« Finalement n’est-ce pas le propre de tout adolescent de tenter de ressembler à un adulte au moment où il se cherche une identité ? Ils ne sont pas si différents de ce qu’on a été à leur âge. La différence, est que nous n’étions pas matraqués de séries TV et de télé-réalités toutes plus abrutissantes les unes que les autres, qui s’adressent à nos jeunes comme s’ils étaient des adultes qu’ils ne sont pas, sans leur proposer de mode d’emploi, qui parlent uniquement d’une sexualité basée exclusivement sur la séduction et l’apparence, autrement dit sans leur parler des choses vraies et profondes, que seules les expériences de vie permettent de découvrir. Nos jeunes accèdent à l’apparence des adultes, à l’apparence de leurs comportements, sans en connaître les fondements. Et nous ne leur présentons pas grand-chose d’autre pour leur permettre de vraiment se construire… »

« J’ai 33 ans. Pourtant je ne suis pas mariée, je n’ai pas d’enfants et ce n’est pas dans mes projets. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas grandir et que je ne fais rien de mes journées. J’ai des projets, au contraire, je travaille beaucoup à les réaliser et je m’estime engagée dans la société. Ce n’est pas parce qu’on ne suit pas les modèles établis que l’on refuse d’être adulte. Au contraire, parfois réfléchir pour faire ses propres choix, c’est plus responsable. »

« Si vous avez le permis à 18 ans, ce n’est probablement pas vous qui le payez (et certainement pas la co-location ou une location entière en faisant des études en classe prépa). Ce n’est pas une critique à votre intention, c’est une illustration de solidarité intergénérationnelle forcée, qui ne vous coûtera probablement pas (au sortir d’une prépa, on s’en tire en général assez bien et surtout richement pour se lancer), mais qui, pour trois jeunes sur quatre de votre âge, va continuer à s’imposer jusqu’à la trentaine. En effet, il est difficile aujourd’hui de décrocher un emploi stable sans de très solides qualifications, ou de moins solides mais qui correspondent à une réelle demande du marché de l’emploi. Et dans le second cas, votre revenu reste assez bas, faisant de la fondation d’un foyer un véritable casse-tête financier… à moins, une fois de plus, de recourir à la solidarité intergénérationnelle… »

« Personnellement j’ai 20 ans et je ne veux pas grandir, j’avance à reculons. Je veux vivre mes rêves alors qu’il faudrait savoir se satisfaire de la dure réalité. Et ce décalage entre réalité et aspirations me fait souffrir comme beaucoup d’autres jeunes. »

« Arrête de penser que les générations qui t’ont précédées sont toutes des nantis, pour info la crise est là depuis pas mal de temps, les cinquantenaires ont aussi connu les contrats aidés et autres produits miracles pondus par les gouvernements qui se sont succédé, il y a eu les TUC, SIVP, CES et autres appellations, les « anciens nantis  » compléteront... Quand à la génération de mes parents sortis de l’après-guerre, je comprends leur envie de vivre après avoir vécu l’horreur de la guerre. Arrêtons de jeter en pâture ce qui nous a précédés et essayons d’avancer ensemble. »

« Ce qui est formidable c’est d’accuser toute une génération sans distinction. Si les jeunes ont du mal à s’installer, c’est à cause des salaires trop faibles (ou inexistants) et des loyers trop élevés. Ce qui relève des patrons, des propriétaires et des hommes politiques chargés de réguler tout ça. Soit à peu près 10% d’une classe d’âge, en comptant large. Mais bon, il vaut mieux s’en prendre à l’ouvrier parti en retraite à 60 ans, c’est sûr que c’est lui qui a mis la France dans la merde… »

« Je suis un vingtenaire dont les parents ont parfaitement respecté le schéma traditionnel. Résultat : mon père s’est laissé bouffer par son boulot et est devenu alcoolique, faisant souffrir toute sa famille. Cela n’est certainement pas étranger au fait que je ne suis pas sûr de vouloir des enfants et que je suis loin de me voir habiter un petit pavillon en périphérie pour faire la navette tous les jours vers un boulot morne et harassant… »

« Désolant… « se conformer aux « grands principes qui régissent la vie d’adulte » et à reproduire le schéma de leurs parents. A savoir, selon lui : « fonder une famille et posséder un bien immobilier ».  Et pourquoi devenir adulte passerait uniquement par ces choses-là ? C’est trop facile de traiter les jeunes d’éternels adolescents immatures quand il est beaucoup plus difficile pour nous d’accéder à tout ça que pour nos parents. Et pourquoi le voudrions-nous forcément ? Comme s’il existait un seul schéma de vie adulte et que tout autre schéma revenait à demeurer un adolescent ou être un raté, comme si nous devions forcément chercher à reproduire ce qu’ont fait nos parents… quelle vision réductrice de la « vie adulte » franchement… Si devenir adulte signifie pour vous arrêter de s’amuser, galérer financièrement et se foutre en plus un crédit sur le dos, ne vous étonnez pas que les jeunes cherchent d’autres voies. Et ce n’est pas parce qu’ils ne suivent pas la vôtre que ce ne seront jamais des « adultes ». Ridicule. »

« Pour moi, la définition d’ « être adulte », c’est être indépendant financièrement des parents. Je veux dire par là, être totalement autonome. Après, être locataire/propriétaire, crédit/pas crédit, enfant/pas enfant, couple/célibataire, ça je suis d’accord avec toi, c’est laissé à la liberté de chacun, de faire sa vie comme il lui semble. Mais le schéma où la personne continue à vivre chez ses parents, se fait nourrir/blanchir aux frais de la princesse à 35-40 ans, ce schéma-là, malheureusement de plus en plus fréquent, c’est justement ne pas être adulte, ne pas vouloir ou être capable de s’assumer. »

« Je suis plutôt d’accord avec vous, cependant je trouve votre définition un peu incomplète. J’oserais définir le « comportement adulte » comme suit :
- autonomie financière évidemment
- autonomie politique, morale, philosophique ; j’entends par là qu’un individu doit pouvoir faire ses propres choix, et non suivre les choix qu’ont fait ses proches/parents pour lui, quitte à leur déplaire (ce point me paraît essentiel dans la construction de soi-même)
- tout individu qui se veut adulte doit assumer ses responsabilités et accepter les conséquences de ses choix (nous ne voulons pas être témoin d’une génération de fuyards) »

« Voilà pour l’essentiel, après qu’il vive en France ou à l’étranger, qu’il ait une maison, un appart’ ou un camping-car, qu’il ait des enfants ou non, un chien ou un chat ou même un crocodile, un travail fixe, une carrière ou un travail ponctuel, j’ai envie de vous dire peu importe, du moment qu’il respecte les 3 points sus-cités. Signé : un jeune homme de 21 ans. »

« Bravo ! Tout à fait d’accord ! Tu mets le doigt sur l’essentiel, sur ce qui permet d’orienter sa vie, de faire des choix de vie en fonction de ce que l’on veut et non pas en fonction de modèles imposés ou ancestraux. Aujourd’hui, je pense que vous, les jeunes, vous mettez à l’épreuve tous les modèles suivis par les générations précédentes parce que la société d’aujourd’hui vous le permet. les générations précédentes n’avaient pas autant de liberté. Vous, vous avez accès à bcp plus de choses, bcp plus de possibilités. c’est une chance mais c’est aussi une grande liberté dont tout le monde ne sait pas s’accommoder et qui peut être flippante quand on ne sait pas ce que l’on veut… Tous les modèles précédents ne sont pas à suivre à la lettre. Ils ne sont qu’une manière de vivre. On peut vivre de manière différente tant qu’on en assume pleinement les conséquences et qu’on ne nuit à personne… »

« Quand on voit que le seul optimiste dans ce pays est celui qui est obligé de l’être pour des raisons politiques… Oui les jeunes ne veulent pas entendre parler de l’âge adulte. Les jeunes d’aujourd’hui tendent à prendre conscience qu’ils héritent d’une société moribonde qui perd en cohérence et en intérêt, sans ciment social et économique. Le rêve laisse place à la résignation. »

« Le « modèle adulte » tel que décrit, n’a jamais vraiment existé, c’est un mythe instauré à la fin de la seconde guerre mondiale pour inciter les populations à repeupler leur pays. Le véritable modèle millénaire voire universel, ce sont les enfants qui demeurent avec les parents dans le même logement ou des logements voisins (et le mariage a moins d’influence sur cela, que l’espace de vie disponible dans le logement). C’est d’ailleurs un phénomène notarié assez récent que de se retrouver à devoir vendre la maison des parents décédés. »

« Ce besoin d’immédiateté et d’illimité a été créé par la société de consommation, la société du spectacle… que nous avons un peu adulé, beaucoup favorisé, même si nous pouvions en pressentir les risques… nous les enfants du baby-boom…. le principe de plaisir a été valorisé… pas étonnant que nous ayons engendré des enfants qui n’ont ni envie de singer les vieux comme moi qui s’emmerdent avec une retraite de plus en plus ridicule dans tous les sens du terme, et qui ont juste contribué à bouziller la planète plutôt que d’inventer une société qui fasse vraiment envie… qui valoriserait quelque Vertu plutôt que des dieux futiles comme l’argent, la religion, le pouvoir… »

« Pour ma part je fais partie de la génération « 25-32 » citée dans cet article, je n’ai pas d’enfants, pas de maison et j’en suis satisfaite. J’ai un emploi qui me permet de beaucoup voyager, une super famille et des amis aux quatre coins du monde… Malgré le fait que je ne respecte pas le schéma habituel, je m’estime être une adulte à part entière ! La vie est une question de choix. Les enfants/maison… viendront en temps voulu… »

« C’est bien pour un temps… Mais à un moment tu vas vouloir de poser. Et le petit appart, ou la petite maison avec le chien, c’est pas si mal. Et puis tu découvriras que c’est aussi agréable de passer une heure à discuter avec la crémière que tu as connue gamine, que d’aller voir ton pote à Singapour.
Je ne sais pas si c’est devenir adulte… Mais en tous cas, ce sont des étapes normales lorsque l’on vieillit. »

« J’ai un parcours franchement pas « normal », un CV à trous, notamment parce que je suis beaucoup parti en voyage… Et effectivement, il y a eu un moment où, contre toute attente, j’ai eu envie de me poser, et où j’ai trouvé qu’il y avait autant d’intérêt à vivre des choses ici que « là-bas ». »

« L’humanité est en manque de sens et en pleine dépression spirituelle. Non, le vrai choix d’adulte n’est pas de posséder un bien immobilier, réussir sa carrière professionnelle et avoir une vie relationnelle harmonieuse. Une vraie vie d’adulte c’est de faire le nécessaire pour devenir indépendant physiquement, émotionnellement, intellectuellement et spirituellement. C’est ça, réussir sa vie… Et il n’y a aucune garantie de bien immobilier, d’amour toujours et de brillante carrière. »

« Qui peut juger de ce qu’il faut réaliser pour « être adulte » ? Les époques passent et ne se ressemblent pas. L’adulte de demain ne sera pas l’adulte d’aujourd’hui, l’adulte d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier, etc… Il y a une forme d’émancipation à chaque génération par rapport aux générations précédentes, et tant mieux ! »

« Effectivement, c’est bien ça le problème, ces satanés jeunes qui ne veulent pas travailler, ne veulent pas de boulot stable, ne veulent pas de salaires, ne veulent pas fonder de famille. Bravo au journal Le Monde de faire enfin toute la lumière sur cette génération de parasites assistés inconscients et glandeurs. »

« Ils ne veulent pas de boulot stable ni de salaire… ce doit être pour leur donner satisfaction qu’on a fait sauter le CDI et qu’on s’apprête à faire de même avec le SMIC. Franchement, quand je compare mon niveau de vie à celui de mes grands-parents à mon âge, y a pas photo! Avec sept bouches à nourrir au total, dont quatre enfants scolarisés dans le privé, ils n’ont jamais eu à faire d’heures supplémentaires le soir ni le WE. Certes, il n’ont jamais pris de vraies vacances, mais c’était un autre rythme de vie au quotidien, ils aimaient leur travail et cette génération n’a pas connu le chômage.
Je ne comprends pas comment la jeune génération peut s’en sortir avec un double parcours du combattant à accomplir: trouver un logement et un travail décents pas trop éloignés l’un de l’autre pour ne pas perdre l’équivalent de trois mois par an dans les transports en commun (voire pire pour les moins chanceux). Alors en plus fonder une famille ! »

« A 27 ans, je n’ai pas de boulot (pas faute de candidater… dernier entretien, j’ai été refusé pour une mission de deux mois payée au lance-pierre parce que j’avais pas bossé depuis un an et demi, résultat, au prochain entretien, j’aurai pas bossé depuis un an et 9 mois et je manquerai toujours d’expérience, logique), je vis chez mes parents (bah oui, quand on a pas de sous, difficile de payer un loyer), et j’ai pas de copine (paie ta vie de couple quand tu peux pas être tranquille à deux chez toi ni chez elle parce que toutes les filles que je rencontre sont dans le même genre de situation que moi …). Alors quand l’oligarchie dirigeante choisit de retarder les départs en retraite, de baisser les cotisations sociales (et donc les prestations ainsi financées), de finalement ne pas encadrer les loyers, de réduire le nombre de fonctionnaires (et donc d’emplois à pourvoir), et de réduire les commandes publiques qui permettent à un certain nombre d’entreprises de ne pas couler (et parfois même d’embaucher), bah bizarrement, je me dis que c’est pas demain la veille que ma situation va changer. »

« Je vais avoir 20 ans et ce que j’aimerais c’est finir au plus vite mes études pour pouvoir enfin travailler, avoir un boulot stable, avoir un salaire me permettant d’économiser pour prévoir un avenir à peu près correct à mes futurs enfants, mon futur mari et moi-même. J’admets que certains jeunes ne veulent pas travailler ou ne veulent pas grandir, mais il faut arrêter de tout généraliser… « Cette génération de parasites assistés inconscients et glandeurs », comme vous dites, n’a des fois pas d’autres choix que de faire des études car maintenant on n’a rien sans rien, le chômage étant présent, les métiers d’avenir se voulant de plus en plus rares. J’essaye du haut de mes (bientôt) 20 ans de concilier études, travail, détente (eh oui car il faut bien vivre aussi mais cela ne concerne pas que les fêtes tout du moins me concernant), amour et vie future. Tout le monde n’a pas la chance d’obtenir un job dès la fin de ses études mais j’espère trouver au mieux un CDI pour m’assurer une vie professionnelle à peu près stable. Dans le pire des cas un CDD pour commencer la vie active mais j’aspire à autre chose qu’à un contrat à durée déterminée… »

« Personnellement, je pense que la génération en question se plonge dans une vie beaucoup trop mature pour elle jusqu’à la majorité et qu’elle tente ensuite de rattraper la jeunesse qu’elle n’a pas eu en rejetant la stabilité et les responsabilités qui incombent à la vie d’adulte, en restant volontairement dans l’adolescence (l’instabilité actuelle – tant relationnelle, professionnelle, économique et j’en passe – n’est pas particulièrement motivante !…). »

« J’ai 20 ans. Je ne veux pas arriver à 40 ans et me dire que mes jeunes années ont simplement servi à accumuler de l’argent pour pouvoir vivre ma vie à ma retraite après 60 ans… Je vois mes parents essayer de réaliser leurs rêves de voyager et de vivre des aventures alors que leurs jambes ne leur permettent plus de marcher des heures avec un gros sac à dos et leurs dos ne leur permettent plus de dormir sur un vieux divan chez des amis rencontrés dans un pays étranger. Donc j’accepterai plus facilement la prison du quotidien après avoir vécu, pas avant… »

« L’article oublie surtout de préciser que la société est aujourd’hui divisée en deux clans. D’un côté les nantis dont les gamins ont 100 000 € de capital, le permis et la bagnole à 18 ans, et de l’autre ceux qui en chient pour essayer de financer leurs études, qui sortent à 23 ans sur un marché du travail qui les rejette, parce qu’ils n’ont aucune expérience, qui ont du mal à s’acheter une bagnole pour essayer de trouver du boulot, et à qui il faudra des années pour rembourser leurs études, mettre un peu de capital de côté, et commencer à stabiliser leur situation. »

« Le monde change, les époques ne se ressemblent pas. Avant à 18 ans on avait souvent terminé ses études, on commençait déjà à travailler. On arrivait vite à être en situation d’avoir maison/enfant… Aujourd’hui on fait des études plus longues, sans même avoir de boulot à la sortie. On rentre forcément plus tardivement dans la vie active et tout ce qu’elle implique. »

« L’amour, ce concept bourgeois… Comme le bonheur, d’ailleurs. Mais si en plus, faire une flopée de mioches parce que l’on n’a pas d’autres distractions, comme les prolétaires d’autrefois, devient hors de portée, alors vraiment, que nous reste-t-il ? »

« Je ne pense pas que les jeunes aujourd’hui n’aient pas « envie » de devenir adulte, c’est juste que leurs priorités ne sont plus les mêmes ou que l’ordre des priorités a changé.
Les études longues sont plus fréquentes, et par exemple, pour les diplômés bac +5, j’observe à peu près les mêmes priorités autour de moi :
1. Trouver un CDI bien payé
2. Profiter un peu de son argent (bah oui, après 5 ans à trimer sans sous en faisant des stages payés 400€ on a un peu envie de profiter, bon c’est cliché mais vous voyez le truc)
Puis acheter et avoir des enfants viendra quand ça viendra (il faut trouver le/la partenaire et à force de voir autant de divorces on n’a peut-être moins envie de se jeter corps et âme dans une relation).
Et demandez à nos parents s’ils avaient envie de devenir adultes quand ils étaient encore à l’école ou quand ils commençaient à peine à bosser… Aujourd’hui, beaucoup de gens de 25-32 ans sont au début de leur carrière, et ce n’est pas pour rien que l’âge des femmes au premier enfant ne cesse d’augmenter… »

« Article intéressant car je me sens un peu concerné (25 ans) :
Pardon de ne pas vouloir brasser des millions à la Défense, de gagner moins et d’aller à mon rythme…Je n’ai pas l’impression que tous les cadres sont super heureux dans leur peau. On m’a dit : « fais ce qui te plaît dans la vie », je suivrais ce conseil.
Pardon de ne pas faire 3 gosses, le réchauffement climatique, la bonne ambiance du vivre ensemble français, et d’autres gaités qui vont certainement attendre ce pays ne m’y incitent pas tellement.
Pardon de ne pas fonder de famille : au bout de 5 ans de mariage, 50% des couples ont divorcés… Pardon de ne pas vouloir investir dans une baraque avec un chien : le prêt sur 30 ans… avec le discours « vous allez être mobile toute votre vie (comprenez : vous n’aurez jamais accès à la sécurité de l’emploi »)…Un prêt avec des jobs en CDD ? J’y crois pas trop.
Devenir adulte ça veut dire quoi ? C’est devenir indépendant financièrement.
La société, en l’état actuelle des choses, ne le permet pas à la plupart des jeunes. Il reste le piston, les réseaux, l’héritage et les diplômes prestigieux pour certains. Pour les autres, ça reste une petite galère…
Donc oui, avec tout ce qu’on a à côté de positif : internet, sexualité très (trop ?) débridée, réseaux sociaux, connaissances, voyages pas cher…Bah on profite au moins de tout ça ! »

« Je ne ferai pas d’enfants, tout simplement parce que ça coûte beaucoup trop cher, et parce qu’on va tous laisser aux suivants un monde pire que ce qu’il est aujourd’hui, et que je ne souhaite à aucun bambin d’y vivre. Je précise également que je souhaite faire si possible le tour du monde avant 50 ans, et mourir avant 70 ou 75 pour ne pas subir les défaillances du grand-âge. En d’autres mots et comme beaucoup de gens de ma génération, je suis, à 23 ans, désabusé et cynique. »

« Personnellement, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une « envie » de ne pas devenir adulte. C’est un peu la force des choses qui nous pousse à ne pas grandir aussi vite que nos parents ou grands-parents. L’évolution de la vie, les technologies, les difficultés à trouver une voie qui nous convient, etc. Il y a 50 ou 60 ans, il était bien moins difficile de trouver un travail sans diplôme ou alors un diplôme issu après 2 ans d’études. Il fallait montrer ses qualifications ou prouver sa motivation (du moins selon les récits de mes parents). Mais à présent, nous devons compléter 5 années (voire plus) d’études, ce qui bien souvent implique que nous resterons plus longtemps chez nos parents. »

« Ce que tu oublies peut être c’est qu’il y a 60 ans, on sortait de la guerre, pas toujours en bonne santé… pas toujours en vie non plus… C’était mieux avant ?? à méditer… »

« La jeunesse actuelle a peut-être bien compris qu’on lui laisse un monde pourri et que c’est justement les « adultes » qui sont en fait des gamins égoïstes et j’m'en foutistes… Nous n’imaginerons pas le monde de demain en suivant le modèle de nos parents qui l’ont conduit droit dans le mur. Si tant est qu’il y ait encore une place pour l’humain demain… »

« La vie d’adulte ne fait plus rêver. Le chômage nous décourage d’entrer dans le monde du travail, la précarité nous impose la location, le mariage perd de sa valeur et de son intérêt car il est coûteux et obsolète (on préfère le PACS), et les enfants s’avèrent être l’aboutissement, la réussite d’une vie professionnelle qui, en plus de ne pas être flatteuse (métro boulot dodo, stress, précarité de l’emploi, faillites, licenciements), nous semble inaccessible et lointaine. Cette vie lointaine s’oppose à une autre vie, la vie des actuels jeunes, basée sur la recherche du bonheur presque épicurien dans lequel nous allons cueillir les plaisirs comme ils viennent, nous installant sur les bancs de l’école, puis de la fac, sur lesquels nous nous instruisons, nous développons une vie sociale enrichissante tout en se gardant du temps pour soi, nous appliquant à des loisirs plaisants, nous attelant à bâtir chacun notre propre culture. »

« L’accès à ce fameux « modèle adulte » relève aujourd’hui du parcours du combattant :
- les études sont plus longues qu’avant
- même en ayant fait les bonnes études, l’accès à l’emploi stable (CDI) est plus long qu’avant
- rencontrer sa moitié n’est pas toujours évident (sachant que nombre d’entre nous avons en tête le divorce de nos parents)
- même en ayant un job et une femme, l’obtention du « full package » reste un rêve lointain en raison de la hausse fulgurante des prix de l’immobilier ces quinze dernières années »

« De quoi vous inquiétez-vous ? J’ai 36 ans, chômeur actuellement après avoir fait plusieurs CDD de diverses durées, mon projet pour 2015 est un voyage en Amérique du Nord avec les sous gagnés lors de mon dernier contrat qui a duré un an et demi, et il sera bien temps quand je reviendrai en France de m’inquiéter de retrouver un boulot, un logement, une copine et que sais-je encore. Le monde ne va pas s’arrêter de tourner demain ni après-demain, alors réalisez des projets qui ont du sens, qui vous motivent et vous tiennent à cœur, c’est LA véritable priorité ! »

« Des jeunes qui cherchent le bonheur ? Je pensais que seuls les bourgeois étaient en quête de bonheur… rongés par l’ennui et la monotonie de leur vie luxueuse. Nous les gens ordinaires, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer, on doit gagner notre pain, cotiser pour espérer finir nos jours sous un toit et non dans la rue avec les chiens et les rats… Nos seuls moments de bonheur sont en réalité des moments de répit loin des bureaux et des usines… Les jeunes ne sont pas en quête de bonheur, ils fuient seulement la réalité. Ils ne veulent pas vivre comme leurs parents dans une société décadente qui nous enseigne l’individualisme et où le profit est Roi. »

« J’ai 18 ans, et j’avais exactement la même conversation l’autre jour avec mon oncle qui approche la 50aine. Il en bave tous les jours avec son taff pour faire vivre ses gosses, dans le stress et le rythme parfois infernal de la vie urbaine. A côté de ça, je m’amuse, je suis logé-nourri-blanchi, protégé par la sécu/mes parents, je suis au chaud et je n’ai pas faim. Mes parents m’offrent une grande école de commerce, donc ma vie étudiante n’est pas horrible. Alors, pourquoi, expliquez-le moi, j’irais m’embêter avec des papiers, des patrons, un salaire de merde ou le chômage, un petit appart ou je m’engueule avec les voisins pour le bruit, des gosses à élever (quand je vois tout le mal que j’ai donné à mes parents). Les débouchés sont saturés, ce qui m’empêche de vivre mon métier de rêve, et si jamais je trouve un job, j’ai plus de chance que ce soit un boulot routinier, chiant à mourir qui m’enferme dans le cycle métro-boulot-dodo. En bref, la vie de « jeune » fait beaucoup plus rêver aujourd’hui que la vie d’adulte, comme vous l’avez tous dit. Je pense que le jeune français moyen n’a aujourd’hui plus aucune raison réelle de se « battre » pour une cause puisqu’il a déjà tout chez lui/dans la société. De plus, la télé, les jeux-vidéos et les réseaux sociaux nous permettent de nous évader très facilement face aux difficultés du quotidien. Il est grand temps que tous nos échappatoires soient déconstruits pour nous remettre dans le « droit chemin ». Nous n’en bavons pas assez, donc nous n’avons pas réellement la valeur du travail et du combat en nous. Il faudrait que ces caprices de « bobo parisien » cessent pour nous ouvrir les yeux, en tout cas, les miens. »

« Ce n’est pas le cas exclusif des bobos parisiens. J’étudie dans une école française à l’étranger et je me sens à peu près comme toi, surtout lorsque tu dis que “le jeune français moyen n’a aujourd’hui aune raison réelle de se “battre” pour une cause puisqu’il a déjà tout chez lui/dans la société.” Certes, je vis dans un pays du tiers-monde, où la vie est assez lente en comparaison à celle du parisien moyen, donc on pourrait me dire que j’ai de quoi me battre. Cependant, pour les jeunes de mon entourage il n’y a que deux issues possibles : soit aller étudier à l’étranger (comme en France) où la méritocratie empêche toute réussite facile et donc implique une vie pleine d’exigences, soit rester ici où, appartenant à l’élite du pays, je peux ne rien faire et boire de l’alcool en excès comme mes pairs parce que la vie est déjà faite pour nous. Le problème est que je ne trouve pas une vraie motivation dans ces deux options; je n’aime pas la première car j’imagine ma frustration face à un monde où je n’ai aucune valeur (ce que j’imagine si j’allais étudier en France) et je déteste la seconde car elle est dépourvue de tout sens. »

« Le monde riche et libre où je vivais a duré, a réalisé tous les rêves, et la prochaine génération ne sait plus où aller. Dans deux générations les Européens seront beaucoup moins nombreux et beaucoup moins riches. Les habitants des mondes qui s’enrichissent voyageront en Europe contempler les beaux restes de la civilisation occidentale déchue. Dans les mondes qui s’enrichissent celui qui arrive à l’âge adulte n’a pas d’autre choix que de devenir adulte, comme en Europe cinquante ans avant. Et si tout va bien, dans cinquante ans on déplorera que l’incapacité à devenir adulte, mais cette fois la population du monde entier aura commencé sa décroissance, ce qu’on n’avait jamais vu, ce sera nouveau et intéressant. »

« Personnellement, quand je vois que environ 50% des mariages se soldent par un divorce, je passe mon tour haha. De plus, avec l’avènement des réseaux sociaux, il est tellement aisé de faire de l’amour un produit, que l’on change et actualise comme on le ferait pour une garde-robe. Car notre monde va beaucoup plus vite. Avoir des enfants, et se marier, dans une société d’amour temporaire et instable, me paraît tout bonnement stupide. Et pour ce qui est du bien immobilier, si l’on n’a pas d’attaches, autant profiter pour être à fond sur le marché du travail. »

« J’ai 20 ans et de mon point de vue, la vie semble incroyablement complexe et l’indépendance très instable. J’ai littéralement peur de l’avenir. Plutôt que de me rebeller contre la société en profitant de la vie et en espérant que le système change, je fais les études les plus hautes que je peux. Aujourd’hui dans une « bonne » école d’ingénieur j’ai toujours peur de ne pas pouvoir vivre la vie que je souhaite (et je ne demande pourtant pas vraiment plus que mes parents si ce n’est éviter le divorce) alors imaginez ceux qui n’arrivent pas à faire de hautes études et qui pourtant rêvent de tout à cause de la société de consommation et de divertissement. Le mécontentement social n’est alors pas étonnant. »

« J’ai 32 ans, je travaille passe mon temps à voyager dans des endroits paradisiaques. Je sors tous les WE avec ma copine qui a 10 ans de moins que moi dans des endroits super sympa. Je loue : pas question d’investir dans une maison qui vaut 300 000 en France mais 30 000 dans un autre pays. Pas question de me marier d’avoir des enfants et d’avoir la même vie que mes collègues à savoir des vacances au camping et des WE à regarder la tv faute de budget. Et puis pourquoi se marier alors que la personne avec qui je suis ne m’intéressera peut être plus dans 10 ans ? »

« Je pense avant tout que les jeunes réalisent une chose : ils n’ont pas envie de perdre leur vie à la gagner. »

« Je pense aussi que si nous ne reproduisons pas le même schéma familial que nos parents c’est que nous ne vivons pas les 30 Glorieuses. Personnellement j’ai 26 ans cela fait 3 ans que j’ai fini mon Master et 3ans que j’enchaîne les CDD au Smic, idem pour mon copain de 29 ans qui les enchaîne depuis 4 ans. Nous sommes confrontés à une précarité interminable qui ne nous permet pas d’accéder à la propriété ou à la création d’une famille, pas par désir égoïste mais en tenant compte de la réalité de notre situation. Et malheureusement vu le taux de chômage nous sommes bien conscients ne pas être les seuls dans cette situation. De plus je ne saisis pas en quoi le fait de fonder une famille est obligatoire et est un marqueur de l’entrée dans la vie d’adulte. »

« J’ai 33 ans et je ne sais pas quoi foutre de ma vie, vraiment. Professionnellement c’est un fiasco, je tente une reconversion en espérant que ça n’est pas trop tard (au rythme où ça va je ne me vois pas à la retraite avant mes 90ans). Pas marié non plus, assez immature je dois bien l’avouer dans le sens où le fait d’assumer des responsabilités me rebute totalement. Tout paraît « vain » en un sens, je ne vois pas l’intérêt de trimer toute sa vie comme mes parents, de se sacrifier, et au final d’être tellement abimé par la vie et le boulot qu’ils ne peuvent même pas jouir de leur retraite et d’être victime de la peur de l’inutilité du fait de ne plus travailler. Je pensais être un peu à part, mais cet article me rassure, mais je me demande vraiment comment les choses vont évoluer. »

« J’ai passé depuis longtemps l’âge adolescent et je suis triste de voir combien d’entre vous sont en souffrance. Oubliez l’argent, la réussite pro, rappelez-vous que vous êtes un maillon d’une chaîne vieille de 8 millions d’années. Nous sommes sur terre pour faire perdurer une vieille race d’animaux un peu évolués. Il vous faut retrouver du sens… Basta la techno, les politiques, les fêtes, la consommation. Priorité à votre vie, à l’amour, à vos futurs enfants, car vous en aurez, vous « rentrerez » dans « le rang » non pas par force mais par nature. Oubliez les fausses excuses (crise économique, dureté du marché du travail et d’autres balivernes) et avancez en ayant la fierté de ne plus dépendre de vos parents qui en ont peut-être assez de vous entretenir, en construisant votre petit paradis fait de petits riens et d’amour. Il est trop facile de « charger » les autres de sa propre incapacité à s’assumer. Essayer, tentez des choses, vous échouerez parfois, vous réussirez d’autres fois, et alors? Vous croyez que votre ancêtre Australopithèque ne s’est pas vautré en tentant de sauter d’un arbre à l’autre? Arrêtez de regarder votre nombril, la vie est devant vous, chaque jour qui passe est un jour en moins, et vous êtes maître de votre destin, et je ne vous demanderez qu’une chose : chaque soir demandez-vous si vous êtes fier de vos choix et actions, demandez-vous si vous n’avez pas participé vous aussi par de petits actes à la déliquescence de ce système ou bien si vous l’avez fait grandir un petit peu. Vous êtes jeune, soyez responsables car votre devoir futur va être de changer le système, de prendre en charge la vieillesse de vos parents et d’assurer le bien-être de votre progéniture… Bon courage les « ados éternels » ! »

« Réussite (définition) : travailler entre 50 et 70h par semaine en tant que cadre supérieur, si possible dans une grande multinationale bien dégueulasse. Affirmer son triste statut social auprès de ses « proches » en dépensant entre 10 et 20000 boules pour fêter ton union avec la meuf qui partage ton lit depuis 8 piges, mais que tu ne baises plus qu’une fois par mois (« pas le temps »). Enfin, mettre au monde deux merdeux : un garçon / une fille de préférence, que tu couvriras de biens matériels en vue de compenser le fait que tu ne les vois jamais. Ton premier conseil à leur encontre sera le désormais célèbre : « faites une école de commerce les enfants ; c’est la garantie d’un emploi intéressant et bien payé ». Et le pire dans tout ça c’est que ma caricature n’est finalement pas si extrême, et qu’on est toujours convaincu d’être autre chose qu’un troupeau de moutons en mal de reconnaissance sociale. »

« Ayant 25 ans, je me sens également concerné par cet article. Je n’aurai pas la prétention de parler au nom de tous les jeunes de ma génération mais je peux au moins parler en mon nom. Pour apporter un contexte, j’ai fait une école d’ingénieur et je suis actuellement salarié d’une entreprise en CDI. Je n’ai pas fondé de famille mais je me considère comme un « adulte » dans le sens où je suis financièrement autonome. Mes parents sont divorcés. J’ai donc un regard assez négatif sur le modèle familial.
Tout d’abord, j’ai conscience que mon raisonnement ne s’applique pas aux jeunes de mon age qui ne trouvent pas d’emploi ou ont des difficultés financières. Je pense que savoir si cette jeunesse « a envie d’être adulte » n’est pas pertinent étant donné que cette jeunesse n’en a pas la possibilité. Une nouvelle fois, je parlerai ici de ma propre expérience.
Je m’étonne que la question du bonheur n’ait pas été plus évoquée.
Le capitalisme a peut-être effectivement fait de nous des « enfants » narcissiques, égocentriques. L’une des volontés du capitalisme n’était-elle pas de créer une société où l’individu est tourné vers lui-même ? Alors certes, quand on se regarde le nombril, on se demande quel sera le prochain achat qui nous fera plaisir. Mais parfois, on avance dans la réflexion. On regarde à plus long terme et on se demande quelle vie nous rendra heureux, NOUS.
Donc nous regardons la vie qu’ont choisi les personnes plus âgées autour de nous : nos parents, notre famille, les personnes avec qui on travaille. Toute cette génération qui a choisi d’obtenir un travail et de ne jamais le quitter, de fonder une famille, d’acheter une maison.
Certaines de ces personnes ont sincèrement l’air heureuses. D’autres ont échoué et regrettent les 30 dernières années de leur vie. C’est effrayant de se mettre à leur place. 30 ans, c’est plus que ce que j’ai vécu aujourd’hui.
Alors, sommes-nous convaincu ? Allons-nous suivre le modèle de nos parents ? Certains seront séduits et fonceront. D’autres voudront d’abord avoir du temps à consacrer pour eux avant de se lancer. Ils suivront ce modèle mais plus tard. D’autres encore ne se reconnaîtront pas dans tout ça et chercherons « une autre voie ».
Je fais partie de ces personnes. Nous ne voulons pas suivre le modèle de nos parents par choix. Nous ne voulons pas de cette vie rangée qui nous semble si morne et monotone. Nous cherchons autre chose mais il n’y a aucune autre formule préfabriquée qui nous est proposée.
Nous sommes nés dans les années 80/90. Les deux guerres mondiales sont loin. Le mur de Berlin est tombé l’année de ma naissance. Nous n’avons pas connu de grands conflits. Nous n’avons pas eu à choisir un camp. Nous n’avons pas peur pour nos vies. Nous avons grandi dans un pays riche.
Peut-être sommes nous les premiers à ne pas avoir de préoccupations plus vitales que notre bonheur. »

« Aujourd’hui, nous les jeunes cherchons d’autres alternatives (sans pour autant laisser tomber nos responsabilités et le travail), on rejette ce conformisme social car il nous semble bien fade. On ne veut nullement être dicté sur notre façon de vivre, on est à la recherche de liberté, de partage avec les amis, de rebondissements et d’expériences. Le bonheur ne passera pas par l’acquisition de biens ou par le franchissement de ces étapes préconçues par la société, mais par la recherche pure et simple de ce qu’est avant tout vivre. Et que l’on soit jeune ou âgé, c’est l’une des principales aspirations de chaque être humain. »

« J’ai largement plus de trente ans et je comprends les jeunes d’aujourd’hui. A vrai dire j’essaie de vivre comme eux. C’est quoi finalement être adulte aujourd’hui ? Se fatiguer à s’investir dans un travail et se mettre un costard cravate tous les jours pour être jeté à Pole Emploi à 40 ans ? Fonder une famille qui se terminera en divorce une fois sur deux ? Mes collègues féminines ne parlent que de leur enfant : elles n’ont finalement que la vie de leurs enfants et pas la leur. Quant à mes collègues masculins, j’en vois beaucoup à mon âge qui s’endettent sur trente ans pour acheter des baraques qu’ils sont forcés de passer leur week-end à entretenir. Moi c’est maintenant que j’ai besoin d’argent, pas quand je serais trop vieux pour en profiter pleinement. C’est vrai que la vie est courte, et elle nous file entre les doigts une fois qu’on a dépassé 35 ans. J’estime que j’ai le droit de profiter des quelques vestiges de jeunesse qu’il me reste. La société actuelle donne des moyens quasi illimités de loisirs sportifs ou culturels (y compris gratuits quand on cherche bien) de sorties entre amis, de voyages. Pourquoi la gâcher en la passant dans le bricolage pour le père, la cuisine pour la mère, la Playstation pour l’enfant, le travail pour tout le monde ? »

« La définition de la capacité à être adulte a très certainement beaucoup évolué ! Autrefois, nombre de femmes se contentaient de leur apparence sans avoir beaucoup de volonté, et de faire des mouflets en vivant sur le dos d’un bonhomme…c’était ça la réussite ! Etre une manipulatrice au foyer qui prétend « suer comme un boeuf » pour élever 2 ou 3 enfants, tout en faisant comprendre à ses congénères « qu’elle le vaut bien » (contrairement à celles qui travaillent au moins 35h par semaine)… Les anciennes générations n’ont que le vernis, et l’orgueil pour faire croire à leurs descendants qu’ils ont été plus adultes que nous. Auparavant, la manipulation sociétale était une norme, la femme était une poupée pondeuse qui attendait son pognon, pendant que monsieur attendait en retour la bouffe, le ménage, et le cul… »

« On aurait pu lire ces commentaires à n’importe quelle époque, ils n’ont pas changé : « on vit une époque de merde, c’était mieux avant, les vieux sont cons, etc. » Moi, j’aime bien les jeunes qui m’entourent, je les regarde avec respect, on a 30 ou 40 ans de différence mais on a vécu les mêmes états d’âme. C’est un peu comme la mode, ça revient de temps en temps. Ils sont différents et c’est tant mieux. Qu’on leur foute la paix, et ces jeunes qui veulent que les vieux leur laissent la place, qu’ils ne s’inquiètent pas, même si les « personnes âgées » vivent un peu longtemps, ça finit par arriver. »

« Laissez-moi rire, j’ai 25 ans et j’appartiens à cette génération. Nos parents nous ont dit de faire des études (« plus c’est long mieux c’est » disaient-ils afin d’avoir un « bagage » solide), en fin de parcours pas de travail proportionnel, et des années à faire des stages, voire même parfois bosser gratuitement (et là effectivement heureusement qu’on habite chez nos parents). La vie de nos parents ne nous fait pas rêver, on veut éviter un certain schéma qui est devenu désuet et dans lequel on s’imagine difficilement heureux. Evidemment ces arguments sont aussi là pour nous rassurer, parce que nous ne sommes pas respectés, ni valorisés, un peu rejetés en fait. Donnez-nous du travail, un salaire convenable, et je vous garantis que « la tendance » changera de nouveau ! En attendant on s’amuse quand même et heureusement. Si beaucoup de jeunes français s’en vont à l’étranger, c’est peut-être parce qu’il n’y a rien pour eux ici ? Etre adulte ? Nous le sommes assez bien, merci ! Un adulte est une personne qui est arrivée à sa maturité physique, intellectuelle et psychologique. J’aimerais qu’on m’explique en quoi nous ne le sommes pas ? Pour assumer des responsabilités, il faudrait commencer par nous en confier, ou nous en donner les moyens, nan ? Il n’est pas question de tendance, ni de style de vie, et encore moins d’une volonté de sortir des sentiers battus pour faire original. C’est les conséquences d’un système qui vient à bout, et qui doit changer. Nous sommes en transition, et c’est bien. Sauf que j’ai pas 200 ans à vivre, donc pardonnez-moi si je préfère partir en vacances en sac à dos, et boire des coups dans toutes les langues au lieu de faire des mômes que j’élèverai tant bien que mal dans un HLM, en dépassant mon découvert autorisé tous les mois. »

« Les jeunes n’ont pas d’espoir. Il faut le dire, le contexte économique et social actuel ne fait pas rêver : on ne voit plus le bout de ce contexte de crise qui nous habitue à une vie bien loin du faste des trente glorieuses. On ne croit plus en l’avenir, et de ce fait, grandir n’est plus une fin. Vivre sans espoir, c’est comme manger sans appétit… A quoi bon ? Croyez-vous que ces jeunes-là se préoccupent de fonder une famille, trouver un emploi stable pour leur retraite ou que sais-je, alors que se projeter trente ans dans le futur est davantage angoissant qu’exaltant, comme c’était le cas autrefois ? On ne veut pas penser au futur, car on est persuadé que le pire reste à venir ; une sorte de fatalisme de l’histoire qui semble confirmé par la tournure général des événements aujourd’hui. Alors on préfère vivre aujourd’hui. Une sorte de syndrome de Peter Pan liée à cette dépression sociale qu’engagent les crises économiques sans fin. Qui plus est, je vois qu’on confond ici « réussir sa vie » et « réussir dans la vie ». La première est existentielle, l’autre plutôt carriériste. Je dirais pour ma part, que les jeunes n’ont plus fois en cette dernière, et ne voient plus le moyen dans le contexte d’aujourd’hui, de parvenir à la première. »

« Les anciennes générations ne comprennent pas que la société et le monde ont changé. Ils croient que leurs schémas s’appliquent encore. Je suis jeune (22 ans), en école d’ingénieurs et parlant plusieurs langues, et n’ai aucune envie de tenter de reproduire ça. Le pourrais-je, de toute façon ?
- avoir un boulot stable, même en ayant un bon profil ça semble difficile aux dires des anciens. Et de toute façon dans tous les cas je risque d’être trimbalé tous les deux ans car maintenant il faut être « mobile ». Bien sûr au bout de quelques années je pourrais y arriver en léchant les bottes de mes chefs, en acceptant servilement un peu tout et n’importe quoi. A 35 ans je devrais pouvoir gagner ma vie convenablement et ressembler ensuite à ces quadra qui ne pensent qu’à se faire le plus de fric possible (pour en faire quoi d’ailleurs ?).
- être marié, ah oui… mes parents encore mariés font office d’exception au milieu de tous ces couples divorcés, familles recomposées et enfants sans véritable foyer. Ça donne envie.
- avoir un bien immobilier… je devrais pouvoir y arriver à force de trimer mais pas tout de suite, pas la chance d’être héritier et puis à coup de contrats courts et de mobilité…
Tout ça pour gagner assez de fric pour se payer une maison, travailler jusqu’à 75 ans ou plus, pour pouvoir enfin profiter lors de la retraite. Sauf que je serai alors un vieux croulant, j’aurais sans doute déjà chopé plusieurs cancers même si je ne fume pas ni ne bois pas. Passer sa vie à la gagner.
C’est vrai que les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas trop ce qu’ils veulent, mais on sait ce qu’on ne veut pas. On ne veut pas de cette vie, car on n’est pas cons quand même, on voit que ça n’en vaut pas la peine. Il y a des exceptions, qui ont vraiment envie de faire comme leurs aînés, mais à moins d’avoir une bonne situation ils se rendent vite compte que ça ne va pas être simple.
Je n’ai jamais manqué de rien mais je ne viens pas d’une famille riche. Je suis boursier, mes deux grand-pères étaient mineurs, mes grand-mères savent à peine compter. Je suis à moitié issu de l’immigration, et pourtant j’aime mon pays (ah mince c’est louche non ?).
J’ai pu aller à l’étranger pour des stages et un semestre d’études. Tout n’est pas rose là-bas non plus, mais on découvre de nouvelles choses, de nouvelles personnes, on est insouciant. On vit. On arrête de penser à tous ces impératifs que la société veut nous imposer. Les gens sont souvent plus sympas qu’en France aussi, ce qui est triste à reconnaître.
Sans aller à l’étranger, sur internet on est abreuvé de rêve, d’images venues d’ailleurs, de tentations d’autre chose. Comment s’étonner qu’on n’ait plus envie de se conformer, qu’on ait envie de nouvelles expériences ?
Mon seul salut je le vois dans le voyage, travailler à l’étranger. Non pas que je veuille fuir mon pays, mais je veux fuir cette vie toute tracée qui ne mène à rien.
Pour moi la situation actuelle est une chance, elle doit pousser les jeunes à choisir ce dont ils ont vraiment envie. Tuez-vous à la tâche si vous le voulez, glandez si vous le voulez, partez si vous le voulez. Faisons ce dont nous avons envie. Vivons. Dans tous les cas on galèrera, alors autant donner un sens à sa vie, et pas simplement le sens que d’autres avant nous ont choisi.
Les vieux nous traiteront d’égoïstes, d’enfants gâtés, mais au fond d’eux ils regretteront de ne pas avoir pu choisir. »

« Je crois justement que nos parents ont eu le choix, mais qu’aujourd’hui nous l’avons beaucoup moins. »

« Notre nouvelle génération ne tient en aucun cas pour responsable, la vôtre, de tous les maux de ce monde. En revanche, il semblerait que votre génération pense que les jeunes sont tous des écervelés ayant eu la vie facile. Oui, nous n’avons pas été à l’école avec des sabots de bois quand il gelait dehors ; néanmoins, alors que votre génération passait son temps à se faire tringler dès 18 ans pour faire des enfants, nous nous sommes fait chier à faire des études accaparant nos soirs et week-ends (et n’ayant pas d’argent pour se divertir) pour ne pas avoir de travail au bout du compte. »

« Chaque génération s’est rebellée et a rejeté le mode de vie et les valeurs de la génération précédente. La génération Y n’est pas plus sage ni plus réfléchie que ses prédécesseurs. Les baby boomers et la génération X étaient des hommes et femmes de leur époque et adhéraient aux valeurs qui leur étaient imposées et inculquées par les médias, l’école et les grandes sociétés, et leurs parents assistaient impuissants à leur conditionnement de masse au consumérisme. Le même phénomène se poursuit avec la génération Y. En fait, il atteint son paroxysme avec cette dernière. Toutes les trois dernières générations sont victimes du même conditionnement qui a mené au vide existentiel dont nous souffrons tous. »

« Faire une formation qui donne automatiquement un emploi est justement ce qui rebute, à mon sens, une bonne partie de ma génération (j’ai 29 ans). Cette vision des choses me semble particulièrement matérialiste : entrer très jeune (après un BEP, un CAP, on a quoi ? 18 ans ? 20 ans ?) dans la vie active, pour gagner sa vie assez tôt. Ce qui permet de faire des enfants vers 21-25 ans, de faire construire un magnifique pavillon en plein milieu de nulle part, d’avoir le dernier smartphone, etc.
A aucun moment on ne pense que les gens peuvent aspirer à autre chose ? Etudier des choses « inutiles » pour certains (philosophie, littérature, géographie, histoire, arts…) ? Certes, dans la société actuelle, les « humanités » ne sont que peu mises en valeur…
J’ai un baccalauréat littéraire, un master d’histoire et un autre d’histoire des arts. Je suis donc pour certains probablement inutile à la société. Mais je ne regrette absolument rien. Ces années d’étude m’ont permis d’acquérir une culture, un esprit d’analyse et de critique qu’il m’aurait été beaucoup plus difficile d’obtenir en suivant une formation professionnelle courte (même si ce n’est pas impossible, cela se ferait alors sur le temps libre, ou lors de la retraite).
Une partie de ma génération (venant plutôt des classes moyennes ou « moyennes supérieures ») refuse une vie qu’elle juge sans saveur, sans liberté. Beaucoup refusent d’avoir des enfants, de se conformer à une « norme » (la Famille/le Pavillon). Ils veulent être « libres », tout simplement (là, voyez-vous, il est presque 14h, mon compagnon et moi-même sommes encore en pyjama, et on se fera à manger quand on aura envie de manger : zéro responsabilité autre que nous-mêmes). Ça ne nous empêche pas d’aller au turbin comme tout le monde le lundi et de contribuer aux dépenses publiques (en tant que couple sans enfant, nous sommes les « vaches à lait de la République » au niveau fiscal !).
Bref nous pouvons avoir le luxe, aujourd’hui en France, de choisir la vie qu’on mène. Alors oui, les choix faits par les jeunes adultes peuvent ne pas correspondre à ceux des générations précédentes. Mais ça tombe bien, car les sociétés évoluent toujours ! »

« Faire des enfants n’a rien à voir avec se sentir adulte. En revanche nos enfants nous obligent effectivement à regarder autre chose que notre nombril. »

« A aucun moment je n’ai dit que faire des enfants faisait se sentir adulte. Ce que je veux dire, c’est que justement aujourd’hui, il n’y a plus rien (de visible immédiatement) qui définisse ce qu’est « être adulte ». Au contraire, aujourd’hui de multiples choix se proposent dans un pays développé comme le nôtre : ne pas faire de longues études et avoir un travail rapidement, faire de longues études en sachant qu’on va galérer pour trouver un travail, faire des études en fonction du marché de l’emploi, avoir un ou deux enfants, ne pas avoir d’enfant, fonder une famille nombreuse, être locataire ou propriétaire en ville, à la campagne, en périurbain, etc. Bien sûr que la vie oppose à cela ses contingences matérielles (surtout au niveau du boulot et du lieu de vie). Mais la grande nouveauté est aujourd’hui de pouvoir tout de même relativement choisir sa vie. »

« Ah ces moutons de l’anticonformisme ringard… C’est fini les années lycée, faudrait voir à grandir un peu. Surtout pour une fille. Des comme vous on en trouve par pack de 12 dans toutes les facs, à l’ère de l’ultra individualisme, vous vous prenez pour une exception ? Non mais sérieusement ? C’te blague ! 26 ans, plus étudiant et si j’avais le choix j’aimerais vivre une vie « rangée », « conformiste » avec maison et enfants. Alors vos propres clichés nombrilistes... Marre de ces boulets qui parlent au nom des « jeunes ». Comme si on formait un troupeau homogène… »

« Et ça peut durer longtemps, j’en suis le parfait exemple. A 41 ans, je joue encore à la Playstation, je reste à la page sur la mode jusqu’aux sous-vêtements, je participe à des flash-mobs, etc. Au grand dam de ma femme, qui contrairement à moi, semble mûrir au fil des années, et surtout de mes parents, qui semblent souvent consternés (j’en suis venu à cacher la Playstation lorsqu’ils viennent, pour leur faire croire que j’y joue moins). Mais il faut dire que je suis heureux comme ça ! J’assume totalement mon côté gamin, et je sais bien que je suis loin d’être le seul comme ça, très loin ! Je pense que c’est juste une sorte de retard, et que je finirai bien par mûrir. Je me vois mal comme je suis maintenant à 60 balais. Et si jamais ça arrive, peut-être que ça m’ira très bien, qui sait… »

« Au fond, la question relève de la condition humaine : trouver ce que signifie être un humain et quel sens donner à son existence. De nombreuses générations se sont contentées de suivre des cadres tracés ; la nouvelle génération se trouve libérée de nombreux carcans, mais ne sait pas quoi faire de cette liberté… L’alcool, les fêtes sans fin, le consumérisme et l’absence de responsabilités sont jouissifs pendant un temps mais ne peuvent visiblement pas apporter un bonheur durable. Alors, où sont les réponses ? Peut-être dans un retour au spirituel, à une véritable humanité, à des échanges sincères à et une certaine simplicité… ce qui n’exclut pas de « vivre avec son temps » et d’utiliser les technologies modernes, qui sont un outil puissant. Il me semble que c’est ce défi que la nouvelle génération devra relever pour être heureuse ! »

« Eh bien voyez-vous, je suis de la génération dont il est question dans cet article. Et je vous rejoins totalement sur cette analyse. Mais je crois malheureusement que notre génération n’est pas prête à relever ces défis. Elle ne l’est pas parce qu’elle a sans cesse vécu dans la satisfaction matérielle des besoins et dans un monde qui évolue tant qu’il en vient même créer des besoins non élémentaires qui le deviennent (je veux parler ici de la technologie, des réseaux sociaux, etc.). Alors non elle n’est pas prête cette génération, parce qu’elle n’a pas les pieds sur terre et a perdu depuis bien longtemps le sens de la réalité. Et le drame c’est qu’elle ne voudra pas retourner à cette réalité tant qu’elle n’y sera pas forcée d’une manière ou d’une autre par les évènements. »

« Pour une fois que la discussion est intergénérationnelle on ne va pas s’en plaindre. Mais au-delà de tout ça si les élèves faisaient preuve d’autant de réflexion lorsqu’ils passent le bac, il y aurait davantage de bacheliers même si il est vrai que les métiers manuels ne sont pas des sous professions et n’ont rien de dégradant. Il faut de tout pour faire un monde où tout le monde pourrait trouver sa place et les seniors pourraient être là pour servir de passerelle aux plus jeunes. »

« Je me retrouve assez dans ce refus de la vie d’adulte, mais cela est un choix conscient, volontaire… 25 ans, ingénieure, en couple depuis près de 10 ans avec la même personne et fiancée… Je présente bien chez les banquiers, on m’appelle madame et on me traite avec déférence. Une adulte comme dans les caricatures, il ne nous manque qu’un labrador et des marmots. Seulement, je ne m’estime pas adulte et je ne veux pas être adulte.
Je veux refaire le monde autour d’une bière jusqu’au petit matin, je veux pouvoir être utopiste jusqu’à ma mort. Je veux être libre d’aimer, de rire et garder une forme d’insouciance. Je veux continuer à jouer, à rêver à imaginer, je veux continuer à aller faire de la luge ou me déguiser en princesse, sans qu’on me dise « mais à ton âge quand même ».
Parce qu’être adulte, c’est passer plus de temps à se prendre la tête avec les administrations, parler de ses horaires, des couches de son marmot, de l’augmentation de la baguette de pain, divorcer à 40 ans et sombrer dans la dépression à 45. Je refuse cette vie qui est terne, triste, à l’horizon limité. »

« J’estime que l’égoïsme est un mal caractéristique de notre génération… J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de gens de ma génération qui oublient qu’ils ne sont que de misérables petits êtres, perdus sur une misérable petite planète, paumée dans une misérable petite galaxie de l’univers… Bien moins qu’un minuscule atome d’un grain de sable sur une plage….
On nous a tellement laissé entendre que nous sommes indispensables, on nous a tellement fait croire que nous étions la huitième merveille du monde, que nous nous pensons plus importants que ce que nous sommes en réalité. Bref. Encore trois ou quatre générations comme la nôtre – voire même, probablement, pire que la nôtre – et notre société s’écroulera. Aucune société ne peut durablement fonctionner avec un modèle comme celui-là. Pour qu’une société fonctionne, il faut faire preuve d’altruisme et d’abnégation, ce dont, vraisemblablement, nous sommes de plus en plus incapables. »

« Je refuse cette injonction à la dépression, à l’excès de sérieux. Rêver d’un monde meilleur et plus juste n’empêche pas de payer ses impôts en temps et en heure. Jouer, imaginer, créer, n’empêche pas de faire des études, d’avoir un métier et de gagner sa vie. Et je pense qu’au contraire l’égoïsme de la société vient de ces gens qui sont trop occupés par la médiocrité de leur quotidien pour s’occuper du sort de leurs voisins. Les aigris, les frustrés ne font pas des altruistes, mais des réacs qui finissent par te dire « non, mais tu veux changer le monde, mais ça c’est parce que t’es jeune, quand tu seras une adulte, tu comprendras que la vie c’est de la merde et que ça sert à rien de vouloir faire la révolution ». Je ne veux pas de cette vie de petit bourgeois du 19ème à l’esprit étriqué, parce que l’injonction « être adulte » se résume à cela pour moi. »

« On peut très bien être né dans une famille de nantis tout en étant conscient des difficultés du monde actuel. Même s’il est plus difficile de se rendre compte de la réalité de la majorité des gens. Pour le moment et pour longtemps encore, il n’y a qu’un seul monde avec une multitude de réalités. Et en fonction de notre sensibilité, on peut aisément comprendre que nous sommes chanceux par rapport à la majorité des gens qui naissent et vivent sur notre planète !!! Tout cela demande une propension à être conscient de la réalité d’autrui… Ce qui n’est pas évident… »

« Ne lâchons pas le dialogue entre générations et groupes « socio-culturels ». Inutile de viser le « grand soir » ou la révolution, mais discutons. En couple. En famille. Entre amis. Entre collègues. Entre voisins. Voyons ce que l’on peut améliorer pour vivre mieux ensemble. Cessons de miser sur les « têtes pensantes » et les « faiseurs d’opinions » et les « faiseurs de promesses ». En fin de compte, je pense que ce à quoi nous aspirons est au-delà des âges et culture, exactement la / les même(s) chose(s)… Non ? »

« Je suis un « babyboommer » puisque né en 1947; j’ai entendu et lu ce genre de remarques dans les années 68: « les jeunes ne veulent plus rien faire » ou « les jeunes ne pensent qu’à faire la fête » « ou les jeunes refusent de penser à l’avenir » et d’autres du même genre qu’il serait trop long à citer ici ou que j’ai oubliés; certes, les raisonnements ont changé sur la forme, mais pas sur le fond, pas sur l’esprit; et je redécouvre aujourd’hui les mêmes discours qu’on nous servait en 68 et plus; donc, rien de nouveau sous le soleil; je suis même prêt à prendre les paris que dans 20 ans ou 30 ans, nos jeunes d’aujourd’hui (qui ne le seront plus et que j’aurais sans doute disparu de la circulation) resserviront le même discours à leurs moutards, sans doute avec d’autres vocabulaires, mais dans le même esprit.
Cela posé, force est de constater, hélas, que les jeunes d’aujourd’hui auront une vie plus difficile que la nôtre, plus précaire, plus fragile, parce que les conditions ont radicalement changé : ce sont les dictatures financières et économiques qui ont pris le pouvoir, que les Etats les ont laissé faire et que souvent ils encouragent.
Donc aujourd’hui, alors que les salariés ne sont plus, pour ces gens-là, que des coûts, il me semble que l’avenir des 20-30 ans est plus sombre que le mien ne l’était; et ce n’est pas près de changer, à moins d’un miracle; mais je n’ai jamais cru aux miracles et je ne suis pas prêt de changer d’opinion à ce sujet. Et puis, jeunes gens, si je puis me permettre un conseil: ne vous laissez pas piéger par ces gens qui veulent opposer les jeunes aux vieux, les ceux qui ont un boulot à ceux qui n’en n’ont pas, à ceux du privé aux fonctionnaires, aux diplômés aux non diplômés, etc, etc… Ces discours ne sont en place que pour mieux vous diviser : n’oubliez pas le slogan : « diviser pour mieux régner »…et je peux témoigner que ces gens-là, les financiers et autres, sont de savants manipulateurs… »

« Si chaque génération ressort les mêmes discours à propos de la suivante, c’est tout simplement parce que nous assistons depuis 50 ans à une progression de l’égoïsme et de l’individualisme dans chaque nouvelle génération. Ma génération (celle dont on parle dans ce post), est bien plus égoïste et empreinte de liberté que celle précédente. Cette dernière était elle-même plus égoïste et empreinte de liberté que leurs parents. Et on peut parier que la génération à venir, les enfants de ma génération, sera encore plus égoïste et empreinte de liberté que la mienne – ce pourquoi on les critiquera à notre tour.
Nous avançons de plus en plus dans l’égoïsme et dans l’individualisme. Je dirais même que nous nous y enfonçons. Et il y a fort à parier que cela nous perdra. »

« Voici une idée forte de John Lennon, beaucoup d’autres auraient pu l’énoncer mais il l’a fait :
- Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand.
- J’ai répondu « heureux ».
- Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question.
- J’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »

« A Noël j’ai eu l’occasion de parler à beaucoup de personnes que je connais depuis longtemps. la fourchette d’âge était large de 40 à 70 ans… Tous avaient le même constat : un monde d’une férocité extrême, un rejet de la politique en général quelque soit la tendance, et un avenir rogné par la grande finance qui suce tout pour le profit de quelques-uns. Et dans les profils cela va d’amis expats qui bossent en Afrique dans l’humanitaire, d’anciens ouvriers, de postier, de cadres… Ce qui m’a surpris c’est la réponse unanime :
1/ L’humanité va dans le mur
2/ Les politiques se protègent entre eux et c’est une caste qui ne vise que ses intérêts
3/ La finance bouffe tout jusqu’au trognon. Que se passera-t-il quand elle aura tout mangé ?
En tout cas, ils ont exprimé un très gros pessimisme pour l’avenir et une impuissance de pouvoir changer les choses puisque tout le pouvoir est dans les mains de la finance….
J’étais étonné car c’est la première fois que j’entends ce groupe être aussi unanime. »

« Je cite : «  Quand l’air sera irrespirable, quand le dernier arbre sera coupé, quand la dernière rivière sera polluée, quand le dernier animal aura disparu, alors vous vous rendrez compte que l’argent ne se mange pas. » Je suppose que l’on en a, toutes et tous, plus ou moins conscience. Et cela permet de se souder entre gens de bonnes volontés, ce que l’on est toutes et tous, plus ou moins. »

« Je cite : «  Ils ne veulent pas avoir d’enfants qu’ils ne pourront pas élever convenablement »
lol. Voilà comment des spécialistes cinquantenaires ou plus observent des choses qui les dépassent. Pour ma part, je suis loin d’avoir encore trente ans, et si les gens de ma génération ne veulent pas avoir d’enfants, ce n’est pas par crainte d’un avenir incertain, mais pour quelque chose de nettement plus prosaïque : ils veulent tout simplement conserver leur liberté. Voilà tout. C’est par pur égoïsme, rien de plus. Car nous sommes bel et bien une génération capricieuse, d’un égoïsme exacerbé, qui veut obtenir tout, tout de suite, sans fournir le moindre effort. Beaucoup de ma génération ne veulent pas de contraintes : pas de mariage, pas d’enfants, pas d’achat d’une maison… Autant de choses qui les enchaîneraient dans une vie qu’ils jugeraient « liberticide ». C’est très triste, mais c’est ainsi… »

« L’égoïsme dont vous parlez s’applique aussi bien à ceux qui fabriquent un enfant qu’à ceux qui n’en veulent pas. Dans les deux cas il s’agit de satisfaire ses besoins personnels. Tout simplement.
« L’économie du partage ! L’économie du partage ! C’est l’économie du partage de l’argent de papa ! C’est quand fi-fils et fi-fille vivent sur l’argent de papa, cet obsédé du pognon ! L’argent ne fait pas le bonheur, mais celui de papa est bien utile… »

« Si je ne voyais pas l’emploi remplacé par l’informatique et la robotisation à outrance…. La très grande majorité des emplois qui restent sont dans le commercial pour fourguer des mutuelles. Les actuaires des bacs + 5 au gros niveau de maths qui créent les produits… Et tout ce qui touche au web et à la data. Y compris le codage au kilomètre. Ou de la compta… Bref, 95% de postes où on est rivé sur un écran…. Et au bout d’un moment on se lasse un peu de son écran surtout que l’informatique fait tout à votre place… Les graphiques, les stats, les calculs… On se fait vite chier au bout de deux ans …. C’est très loin d’être explorateur ou d’ouvrir un restaurant au Brésil, une boulangerie en Chine ou d’ouvrir un hôtel à Bali ! »

« J’ai 22 ans, et je vous assure que quand on vit dans un monde aussi pessimiste : augmentation du chômage tous les mois, pauvreté, régressions sociales, inégalités… on n’a qu’une seule envie : repousser au maximum la vie d’adulte. »

« Pour moi, la valeur n’attend pas le nombre des années. Tout dépend de notre définition d’être adulte. Pour moi, si tu es réfléchi et conscient de tes choix, c’est déjà une bonne base. Avoir des gamins, un boulot stable, ou autre chose en rapport, n’est pas une preuve de maturité, juste une preuve de conformité. Nous sommes adultes quand nous sommes responsables, c’est à dire quand nous assumons nos choix et que nous faisons face à nos erreurs. S’assumer financièrement est devenu hors de portée pour la majorité de la jeunesse. Ce n’est donc, pour moi, plus un critère pour définir l’âge adulte. »

« Je trouve qu’on est tellement malheureux : on a de quoi se loger, se nourrir, se soigner, c’est troooop triste !!! Et, avec 10% de chômeurs, nous avons de quoi faire travailler 9 personnes sur 10 dans notre société… Tout ça est très très malheureux… Et sinon, ce qui est encore plus malheureux, c’est comment vous ne vous rendez pas compte de la chance que l’on a de vivre dans notre société, où nous ne manquons de rien, où nous avons la chance d’avoir le choix. Ouvrez un peu les yeux, regardez un peu ailleurs dans le monde, et vous verrez la réalité du monde, la réalité de la vie, et à quel point on est incroyablement chanceux en France. Que l’on ait du travail ou pas. »

« Avant l’arrivée de la liberté sexuelle, on devrait se marier ou vivre en couple pour vivre une vie sexuelle, de même avant l’arrivée de la contraception, une fille « faisait attention ». De nos jours c’est sur ce plan une totale liberté, de plus les parents acceptent d’héberger l’ami(e), alors pourquoi voulez-vous qu’un garçon se marie et assume des responsabilités ? Ils ont le « fun » et gardent leur argent pour la fêtes, c’est pas plus compliqué que cela… »

« D’après vous, nous sommes (même si j’ai bientôt 29, je me considère encore comme un jeune) tous des irresponsables qui ne pensent qu’à leur jouissance… Voilà une bien triste façon de penser. Quand on voit l’exemple de nos parents (en tout cas des miens) qui se sont rencontrés entre 17 et 20 ans, puis mariés vers les 22/24 ans, pour ensuite divorcer, je comprends parfaitement que rien ne sert de courir… L’amour se construit avec le temps. Pour moi, le coup de foudre n’existe pas, ce n’est qu’une réaction physico-chimique qui fait naître le désir. Il est donc normal que l’on multiplie les expériences, dans l’attente de trouver quelqu’un qui nous correspond ; au moins, on aura déjà une bonne base pour discerner l’amour du désir. »

« Voici un article très intéressant dans le même genre : « Corée du Sud.
Une génération qui renonce au travail. Face à des pressions sociales et économiques croissantes, de plus en plus de jeunes Coréens préfèrent ne pas se lancer sur le marché du travail après leurs études. Explications.  »  »

« Connaissez-vous l’expérience des chiens de Pavlov ? En résumé, on inflige à des chiens des décharges électriques, avec aucune chance de les éviter. Que se passe-t-il ? Ils se résignent. Et ceux même si on leur offre une possibilité a posteriori d’évasion. Ils se résignent à subir, c’est du formatage. Quel rapport ? Du haut de mes 20 ans, la chose concernant mon futur que l’on m’a le plus répété (surtout mes parents) c’est qu’il n’y a plus d’avenir pour les jeunes, plus d’emplois. Nous essayons pour autant de réussir même si on nous assène sans arrêt cela. Nous sommes actuellement dans un contexte géopolitique relativement tendu qui nous étouffe et nous écrase, même si nous n’en sommes pas responsables. Que nous reste-t-il, toutes générations confondues, de plus beau que l’espoir ? Au lieu de se rejeter la faute, c’est mieux de penser à rêver et profiter avant que le capitalisme, les guerres et la pollution de la planète nous retirent ces derniers plaisir. »

« La définition d’un adulte pourrait être celle-ci : « s’assumer moralement (dans ses convictions, choix et actes) et faire face à ses erreurs quand elles se présentent. » »

« Il me semble que la question n’est pas que les jeunes adultes d’aujourd’hui ne se conforment pas au modèle social « mariage-propriété-enfant(s) » mais plutôt est-ce qu’ils sont éduqués, encouragés à faire ce qu’ils ont envie de faire vraiment ? La liberté relative dont on peut bénéficier aujourd’hui est une chose intéressante mais il reste à trouver quoi en faire. Comment investir ce champ de liberté ? Faire la fête sans interruption ressemble plus à un désœuvrement qu’à un véritable désir profond « d’envoyer des textos à des meufs pour savoir ce qu’elles font » par exemple. On peut penser au film « Un jour sans fin » où les jeunes adultes répéteraient la même soirée en boucle jusqu’à épuisement où jusqu’au moment où ils trouveront finalement dans quoi ils ont envie d’investir leur énergie, leur vie. »

« Je cite : « Etre adulte, c’est s’assumer dans ses choix, ses convictions, sa façon de vivre, et surtout, faire face aux conséquences de tout cela ! » En regard de cette définition, la jeunesse actuelle n’est pas prête de devenir adulte non plus… Je n’ai pas de travail ? C’est la faute de l’Etat ! Je suis obèse ? C’est la faute au Nutella ! Je suis nul à l’école ? C’est la faute au système éducatif qui n’est pas adapté à moi ! (parce que je suis surdoué bien sûr ! – je ne plaisante pas, beaucoup de parents dont les enfants sont des cancres pensent que si leur enfant n’a pas de bonnes notes, c’est parce qu’il est un surdoué incompris) Nous n’assumons plus du tout nos actes. C’est forcément la faute de quelqu’un d’autre si nous commettons une erreur. Ca ne peut pas être de notre propre faute, nous sommes tellement parfaits… »

« Pourquoi blâmer l’école pour une chose dont elle n’est pas responsable ? Le but de l’école est de fournir une « éducation » au plus grand nombre, point. Les personnes les plus rapides, comme celles les plus lentes sont inadaptées au système. Et c’est même pour cette raison bien précise que les tests de QI ont été créés : afin de détecter les personnes qui ne peuvent totalement s’épanouir dans le système scolaire général, et, si besoin, de trouver des solutions qui leur sont adaptées. Il y a des écoles spécifiques pour les surdoués comme pour celles ayant des difficultés spécifiques. Si vos parents ont choisi de ne pas vous y envoyer, vous ne pouvez que les en blâmer… Si c’est vous-mêmes, vous ne pouvez que vous en blâmer… Si vous n’avez pas pu aller dans un de ces centres car il y en avait pas à proximité de chez vous, vous ne pouvez en blâmer que la fatalité des choses. En aucun cas, le système scolaire est à condamner pour la simple raison qu’il n’était pas adapté à votre niveau. Moi, cela a été mon choix, tout comme celui de mes parents, de rester dans le cursus scolaire classique. Et je ne le regrette pas. »

« Croyez-vous qu’il y a 50 ans, les parents auraient osé faire la morale aux professeurs ? Ou même il y a tout juste 30 ans ? Bien sûr que non, et cela, chez les classes les moins aisées, comme chez celles plus bourgeoises (et donc, plus éduquées, en général, à l’époque).
En faisant cette critique, je blâme avant tout les parents. Qui sont tout juste de la génération précédente… Et qui ne peuvent juste imaginer qu’ils ont une faille dans l’éducation de leur enfant. Si leur gosse n’est pas bon à l’école, c’est souvent la faute du professeur, et non la leur, ou celle de leur enfant (bien entendu, ce n’est pas le cas de tous les parents, mais cela revient suffisamment fréquemment pour que cela en soit inquiétant – et même, très inquiétant). Bien entendu, je ne mets pas là-dedans les enfants qui ont de réels problèmes d’apprentissage, et qui travaillent beaucoup pour peu de résultats, malheureusement…
Quant à leurs enfants ? Ils reproduisent le même schéma que leurs parents. Arrivés au collège et au lycée, ils sont encore pires qu’en primaire, mais bon, on leur a toujours dit que ce n’était pas de leur faute, que c’était leurs professeurs qui étaient mauvais… Alors, pourquoi donc respecter ces professeurs qui ne les comprennent pas ? Bien entendu, on peut dire qu’ils ne sont que le produit de l’éducation de leurs parents. Qui ne sont eux-mêmes que le produit de l’éducation de leurs propres parents. Qui eux respectaient les professeurs. Alors, pour qu’on en arrive à ce résultat aujourd’hui, il y a bien quelque part où cela a merdé non ? Après, le fait de toujours remettre en question l’avis d’un professeur est symptomatique, je pense, de l’état actuel de notre société. Nous ne supportons pas qu’il y ait quelqu’un qui puisse remettre en question les aptitudes de nos enfants, et, par là-même, nos propres aptitudes. »

« La vie n’a strictement aucun sens objectif, chacun lui donne le sens qu’il veut. Ceci fait que ce qui importe pour l’un, n’importe pas forcément pour l’autre. Donc, ce qui rend heureux l’un, ne rend pas forcément heureux l’autre. Or, nous poursuivons tous, en général, la même quête de maximisation du bonheur. Comment un seul modèle aussi restreint (carrière – femme – enfants avant 25 ans et tous les préjugés sur la vie idéale) pourrait-il être adapté à tous ?
Une chose est sûre : ce modèle n’est pas indispensable à la survie de notre société, faire moins d’enfants sera bientôt un acte moral et du travail il y en aura de moins en moins « grâce » au progrès.
La seule conclusion qu’on peut en tirer, c’est que certains profitent de la vie à 100% en suivant ce modèle, mais que d’autres subissent des pertes colossales, ne tirant que 10, 20, 30% de leur vie, alors qu’une autre voie aurait pu les rendre bien plus heureux. C’est pourquoi je pense que chacun devrait utiliser son libre arbitre pour faire les choix les plus adaptés à sa situation, en concordance avec son for intérieur. Bien sûr, cela n’empêche pas d’écouter les conseils des autres, mais ceux-ci ne devraient en aucun cas avoir le dernier mot sur la question. »

« Je suis entièrement d’accord que la vie n’a aucun sens objectif  !!! Il est dur d’imaginer que nous sommes là sans but… même si pour moi c’est le cas ! Chacun se construira son but, son idéal, ou sa destinée (tout dépend du point de vue…) tout dépend de ce qu’il veut vivre ! Et tout dépend de sa vie, de son environnement… Mais si on y regarde de près, on reste des mammifères, des êtres prédéterminés, à vivre selon notre programmation… Tout le reste n’est qu’étincelle de l’esprit, l’expression de notre égo démesuré. Et si l’on avait un minimum de sens commun, ont arrêterais de vouloir paraître meilleurs que les autres… »

« Pas mal l’ont déjà dit mais je soutiens le fait que le modèle mariage/enfant/boulot n’est pas forcément adapté à tous. Même à de moins en moins de gens. Je pense qu’on va être de plus en plus à ne jamais devenir de « vrais » adultes ! »

« La plupart des français n’ont plus aucun rêve si ce n’est matériel, ont le cerveau remplis d’imbécilités diverses par les médias car ils ne peuvent même plus penser par eux-mêmes. Pour finir, une belle alimentation industrielle pour des vies industrielles également pour mourir d’un cancer lui aussi bien industriel. »

« L’épuisement du modèle « un papa / une maman / trois enfants / un pavillon / deux voitures » est une excellente nouvelle pour la planète. Mais la transition va être douloureuse, alors bon courage les amis ! »

« Je suis toujours surprise de lire comment c’était dans… ma jeunesse (18 ans en 68, pour faire bref) : que de clichés, que de choses que je n’ai, moi-même, ni vécues ni constatées autour de moi ! Alors… OUI, la vie était peut-être un peu plus facile, dans ce sens que le boulot ne manquait pas, SI, toutefois, on avait bossé pendant nos études… ce que nous faisions, généralement. »

« J’avoue que, aujourd’hui, je m’étonne sans cesse de voir des « jeunes » abonnés au chômage longue durée et capables 1/ d’aller en discothèque, quand ils vivent encore aux crochets de leurs parents, 2/ de ne RIEN apprendre de nouveau pendant ce temps-là de « chômage », qui pourrait peut-être leur permettre de trouver du travail AUTREMENT, dans une AUTRE voie que celle qu’ils ont choisie au départ, 3/ de s’accrocher, parfois, à leur volonté de trouver un job dans un métier certes peut-être passionnant (« oenologue », par exemple), mais confidentiel, et qui n’offre plus d’emplois depuis belle lurette, sous prétexte que c’est ce pour quoi ils ont été formés, plutôt que de changer de voie quand il en est encore temps !
Quand moi, j’ai commencé à gagner réellement ma vie le jour où j’ai découvert un métier dont j’ignorais tout et que j’ai découvert « par hasard », et qui n’avait strictement rien à voir avec les études que j’avais faites dans ma jeunesse – et je ne regrette ni les études faites ni le métier que j’ai finalement adopté… Je mets « par hasard » entre guillemets, parce que, de fait, je ne crois pas trop au pur hasard, ou plutôt, j’y crois dur comme fer : on peut « vouloir » tout ce qu’on veut, mais, ensuite, si l’on ne permet pas au hasard d’entrer par la fenêtre, si on n’explore pas la vie, le monde, si on n’ouvre pas portes et fenêtres, si on n’est jamais au bon endroit au bon moment, eh bien… ce qu’on « veut », souvent, tout le monde s’en fout, et… on reste avec ses frustrations… Pour l’avoir expérimenté moi-même, je ne crois pas aux vies « sans chances qui passent », mais j’ai pu constater bien souvent que, si tous ont des chances qui passent sous leur nez, bien peu savent les saisir… ou en ont envie. Ça commence, déjà, par le fait de… n’avoir pas trop envie, c’est vrai, de « devenir adulte »… On prend le temps… On veut « profiter de sa jeunesse »… C’est, pour moi, un choix, et un choix qu’il faudrait assumer ensuite. »

« Devenir adulte, c’est faire et penser par soi-même. Tant qu’on n’a pas coupé le cordon, on ne sait pas ce que veut dire « penser par soi-même », parce qu’on reste dans le giron de l’enfance et des parents. Il faut se jeter à l’eau, prendre la tasse et en sortir pour savoir de quoi la liberté est faite. Devenir adulte, ça ne s’explique pas, ça se vit. »

« Etre adulte ? C’est très compliqué… Ca voudrait dire quelque chose comme euh… voyons voir… ah oui ! autonome et responsable !... Oui parce que je suis responsable de ce que je suis, de ce que je fais, de ce que je décide d’être… Ce n’était pas facile hier, ce n’est pas facile aujourd’hui, car il y a d’autres problèmes et d’autres soucis à affronter. Une chose est sûre, cependant : ce n’est pas en rejetant la faute sur l’autre que les choses avanceront pour chacun. Je suis le seul responsable de ce qui m’arrive et tout ne passe que par moi. C’est sans doute cela être adulte. »

« La génération de ceux nés dès 1965-1970, maintenant quadragénaires, bientôt quinqua, a aussi connu le chômage des jeunes, le chômage adulte, l’accès difficile à l’immobilier, etc. et pourtant elle a fait plus d’enfants que la génération des baby-boomers (en nombre d’enfant par femme).
Et elle connaitra la retraite retardée et avec une pension moindre que celle de leurs aînés.
J’avais d’ailleurs lu plusieurs fois que c’était une génération sacrifiée, qui avait du mal à trouver sa place après les soixante-huitards qui détiennent argent et pouvoir. »

« De moins en moins de travail à offrir aux jeunes, et à tous les autres AUSSI, alors le gouvernement pousse les jeunes vers les écoles, les facs, les études... car c’est autant de chômeurs de moins de 25 ans qui n’apparaitront pas sur les statistiques des chiffres du chômage et c’est le moyen de ne pas détruire, auprès de l’opinion publique, l’image du politique !
Mon entreprise recrute aujourd’hui, à grand peine, voire pas du tout, des chauffeurs et conducteurs routiers, des mécaniciens poids lourds, des manutentionnaires... pas des agrégés de philosophie ou d’histoire de l’art ou… ou… ou… Bien sûr que c’est frustrant et TRES injuste parce qu’il faut aussi des philosophes, des historiens, des… et des… Tout cela est un grand mensonge, que nos politiques, impuissants ont posé là en attendant... Mais personne ne semble trouver de réponses pour le moment, ni en France, ni ailleurs. »

« Contrairement à ce qui se clame, l’avenir n’est pas à l’augmentation des populations pour subvenir aux besoins des personnes âgées ! La Terre n’est pas extensible. »

« Rien ne va plus, les jeunes, les plus vieux, tant de gens semblent non pas malheureux mais en tous cas pas si heureux que cela ! Au point que certains se posent la question de savoir si la vie a un sens ! Qu’attendre de nos vies, de la vie, de la société ?
Et si la vie n’avait pas de sens ? Et si le sens de la vie était celui que nous sommes prêts à lui donner ?
Bien sûr c’est compliqué, tout est si compliqué, les choses étaient si faciles autrefois ! Enfin celles qui permettaient d’être conforme... conforme à une image défini par nos pères, leurs volontés dictées par nos politiques bien-pensants et adaptés à une époque qui faisait de l’évolution sociale et de l’accès au confort une priorité absolue ! Que chacun puisse manger à sa faim, se loger, se chauffer, pouvoir disposer de biens, de confort, de l’eau et du gaz à tous les étages, des toilettes dedans chez soi, non plus sur le palier… c’était les 30 Glorieuses, après-guerre. Fini ! Fini depuis 35 ans tout cela, encore que... jamais nous n’avons autant disposé facilement de biens qui ne nous satisfont plus… Alors que faire ?
Société, la nôtre, la vôtre, la leur, un leurre, société mondiale en évolution, en ébullition, en révolution mais…. dans quel but ? Voilà qu’à mon tour je cherche un sens à tout cela !
Évolution des technologies qui réduisent l’homme a un niveau inférieur ! Comment peut-on être jeune et ne pas être désespéré ! Ne plus vouloir, ne plus savoir quoi, comment faire, comment être, que faire et de ceux, dont on attend qu’ils gèrent nos sociétés, la politique, donc une partie de nos vies à nous tous, incapables qu’ils sont de dessiner une voie autre que celle du sparadrap sur une jambe fêlée ! Être un papa une maman, avec ou sans emploi, précaire ou non, endettés pour 20, 25, 30 ans… Une vague envie d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte…
Démission des élites des politiques, des anciens, des parents désespérés !…
Tout casser, l’anarchie, à feu et à sang ! Est-ce vraiment la seule solution ? Mais bon sang ! Que ferions-nous de notre intelligence alors ? Car nous le sommes tous ! Tous, du plus jeune au moins jeune ! Parole d’homme ! Intelligents ! Pas moi, nous tous !
Faire, agir, décider, se grouper, parler, échanger respectueusement, s’écouter, s’entendre, s’entendre pour définir un monde, construire, bâtir, une orientation, un destin commun, le respect du choix de vie de chacun, avec ou non le désir de possession, le respect de la différence, de pensée, de… de… de… . Nous disposons aujourd’hui de tous les éléments pour parvenir à cette fin. »

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